Hiver : faut-il manger plus quand il fait froid ?
Ce n'est pas parce que l'hiver touche à sa fin (on croise les doigts) que l'on n'a pas le droit de se poser la question. Parce que finalement, chaque année, c'est la même chose. En hiver, il fait froid et il fait gris. Et surtout, en hiver, on mange un peu plus. Mais pourquoi adopte-t-on ce réflexe ? Notre diététicienne, qui veille à l'équilibre de vos paniers-recettes, vous explique tout.
J’ai froid donc j’ai faim
On ne va pas se mentir, l'hiver n'est pas la saison la plus agréable. Emmitouflé sous plusieurs couches de vêtements, on combat tant bien que mal le manque de chaleur, de lumière en... compensant ! Après tout, quoi de mieux qu'un repas réconfortant (voire gras, n'ayons pas peur des mots) pour se récompenser d'avoir survécu à une journée de froid infernal. Il en est de même pour les petites douceurs sucrées vers lesquelles on se réfugie pour faire le plein d'énergie pour affronter une journée un peu trop longue. Bienvenue au blues hivernal, venez par ici les raclettes !
Comment expliquer cette envie de manger plus ? Cela proviendrait en fait de pulsions primitives qui nous encouragent à faire des réserves afin de pouvoir affronter le froid. Parce qu'inconsciemment, nous avons visiblement une peur instinctive de manquer. Mais lorsque l'on est sous notre plaid bien chaud avec une tasse de chocolat bien chaud à la main, notre corps a-t-il réellement besoin de plus ?
Une envie de manger plus qu'un besoin
Théoriquement, notre corps doit maintenir une température autour de 37°C. En hiver, cela demande beaucoup plus d’énergie car le froid saisonnier implique des dépenses énergétiques plus importantes pour maintenir cette température. En toute logique, manger plus nous permet ainsi de lutter contre le froid. C’est ce qu'on appelle la thermorégulation.
Mais avec les froides températures de l'hiver, nous avons aussi tendance à mettre moins le nez dehors. Et en plus, nous disposons de vêtements plus chauds pour nous protéger. En parallèle, nous réduisons sûrement un peu (beaucoup ?) notre activité physique. Autant de facteurs qui indiquent que nous avons moins de dépenses énergétiques qu’habituellement, conduisant à des besoins énergétiques moins grands. Une alimentation plus riche ne semble donc pas nécessaire !
On vous rassure tout de suite, il n'est pas non plus question de bannir les choucroutes, fondues et autres raclettes que l'on chérit particulièrement en hiver. Tout est simplement une question d'équilibre !
Que manger et boire en hiver ?
Des vitamines :
Même si nos besoins énergétiques ne changent donc pas vraiment en hiver, nos besoins en vitamines sont eux revus à la hausse. En effet, notre système immunitaire est davantage sollicité avec les maladies hivernales, le manque d'énergie et la fatigue. D'où l'intérêt de miser sur des aliments riches en vitamines C et B.
De l'eau :
L’hydratation est également très importante en hiver. Le manque de sensation de soif pourrait nous le faire oublier. Et pourtant, notre corps en a toujours besoin. Notamment pour assurer les mécanismes de thermorégulation dont on parlait plus haut. De plus, les basses températures ont tendance à diminuer le taux d’humidité de l’air. Pour éviter le risque de déshydratation, pensez donc à vous hydrater tout au long de la journée. Eau plate, tisanes ou infusions, variez les plaisirs !
Des aliments chauds :
Pour éviter à notre corps de dépenser trop d’énergie, pensez qu’il est préférable de manger chaud et cuit. Il aura plus de facilité à digérer les repas et dépensera donc moins d’énergie. À tester mille et une soupes et tout un tas de veloutés : ça réchauffe et en plus, ça hydrate aussi le corps ! D'une pierre, deux coups.
Un bon petit-déjeuner :
Pensez aussi à prendre un bon petit déjeuner. Nous avons besoin d’énergie dès le matin. Et puis, ça évite les petits grignotages de la journée !
N’oublions pas le plaisir
Il serait dommage de passer à côté des plaisirs de l'hiver. Pensez que l’équilibre alimentaire ne se fait pas sur un repas mais plutôt sur une semaine (et ça nous arrange bien !). N’évitez donc pas toutes les raclettes organisées ou le fromage mais pensez à bien équilibrer vos repas sur le reste de la semaine. Le mieux ? Ecoutez votre corps et accordez vous des plaisirs au moment opportun.
Vous le ressentez sûrement, le manque d’ensoleillement peut avoir des conséquences sur notre moral (souvent au fond de nos chaussettes). Le manque de lumière impacte négativement notre production de sérotonine qui agit sur notre sérénité. Pour y remédier, pratiquez au moins une fois par semaine une activité physique qui augmentera la sécrétion de sérotonine et endorphine, les hormones du bonheur (et oui, les deux sont liés) !
Finies les bonnes excuses !
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