Célébrons la journée mondiale des abeilles !
En mai, fais ce qu’il te plaît. Eh bien ce qui nous plaît à nous chez Quitoque, c’est de vous parler aliments et environnement.
Et ce mois-ci, ce sont les pollinisateurs qui sont à l’honneur, puisque le 20 mai, ce sera la journée mondiale des abeilles !
Oh Apis* day !
Depuis 2016, c’est le gouvernement slovène qui a œuvré pour célébrer la journée mondiale des abeilles. Eh oui ! Il faut savoir que le pionnier de l'apiculture moderne s’appelait Anton Janša (1734 – 1773) et était slovène. Pour l’anecdote historique, L'Impératrice Marie Thérèse d'Autriche publia un décret après la mort de M. Janša obligeant tous les professeurs d'apiculture à utiliser ses livres sur les abeilles et l'apiculture.
Et c’est en 2018 que l’Assemblée générale des Nations Unies a finalement déclaré le 20 mai «Journée mondiale des abeilles». Pourquoi le 20 mai ? Tout simplement en l’honneur du jour de naissance d’Anton Janša.
Dès lors, chaque année, cette journée est l’occasion de mettre en lumière l’importance de ce petit insecte, qui joue un rôle crucial sur notre planète.
Pour 2021, la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations – Organisation des Nations Unies pour l’agriculture) organise un événement sur le thème «Volons au secours des abeilles – reconstruire en mieux pour les abeilles». Pour le suivre, c’est ici !
* Apis - mot latin signifiant « abeille »
Importants pollinisateurs
Saviez-vous qu’il existe entre 25 000 et 30 000 espèces d’abeilles différentes !
Entre autres petites informations intéressantes * :
- Pour produire 1 kg de miel, les abeilles doivent butiner 4 millions de fleurs, et parcourir une distance qui correspond à 4 fois le tour de la terre !
- 12 abeilles mellifères produisent 1 cuillère à café de miel dans leur vie.
- La reine des abeilles vit généralement de 1 à 4 ans, tandis que les abeilles vivent de 6 à 8 semaines en été et de 4 à 6 mois en hiver.
Les abeilles sont un groupe d’insectes, dits pollinisateurs. Les pollinisateurs sont des animaux (insectes tels que abeilles, papillons… Mais aussi de petits mammifères comme les chauves-souris, ou encore certains oiseaux comme le colibri) qui, en butinant, transportent le pollen de fleurs en fleurs, et permettent ainsi leur fécondation. C’est ainsi que la fleur, une fois fécondée, va se transformer en fruit !
Ces petites ouvrières nous permettent donc de déguster du miel, mais elles sont aussi, et surtout, indispensables à notre agriculture ! Sans elles, pas de concombres, melons, fraises et autres régals !
En quelques points :
- 75 % de la production agricole mondiale de fruits et de graines séchées destinées à la consommation humaine dépend, au moins en partie, des pollinisateurs. *
- Les abeilles et autres pollinisateurs augmentent la production alimentaire pour 2 milliards de petits agriculteurs dans le monde, contribuant ainsi à assurer la sécurité alimentaire de la population mondiale. *
- Ils fournissent des aliments riches en micronutriments : si une plante a été bien pollinisée, c’est-à-dire qu’elle a reçu une assez grande quantité de pollen, ses fruits seront plus grands et plus uniformes. Par exemple, quand les pommes sont bien rondes, cela signifie qu’elles ont été suffisamment pollinisées, alors que quand les pommes sont déformées, cela signifie qu’elles n’ont pas été suffisamment pollinisées ou bien que la pollinisation n’a pas été équilibrée. D’une manière générale, les plantes consacrent la majorité de leurs ressources aux fruits qui ont été pollinisés, augmentant ainsi leur qualité et leur goût. *
- Ils maintiennent les écosystèmes.
- Ils augmentent la biodiversité.
Mais…
Mais ces importants pollinisateurs sont aujourd’hui en danger, et ce sont alors aussi notre alimentation et notre santé qui sont menacées.
En effet, ces animaux si particuliers ont un taux d'extinction qui est aujourd'hui de 100 à 1 000 fois plus élevé que la normale. Environ 35 % des pollinisateurs invertébrés, en particulier les abeilles et les papillons, et environ 17 % des pollinisateurs vertébrés, tels que les chauves-souris, sont aujourd'hui menacés d’extinction. *
Les monocultures, l’agriculture intensive, l’usage des pesticides, la destruction des habitats, le réchauffement climatique…sont autant de facteurs qui entraînent le déclin de ces espèces. Et cela a des répercussions directes sur les écosystèmes, sur la quantité et la qualité nutritive des cultures. Ce qui aura pour conséquence des régimes alimentaires et des ressources naturelles appauvris.
C’est la santé de milliards de personnes qui en sera affectée. Sans ces butineurs de l’extrême, il ne sera plus possible d’atteindre les ODD #2, #12, et #15 (objectifs de développement durable) :
• #2 : lutte contre la faim
• #12 : consommation responsable
• #15 : protection de la faune et de la flore terrestre
…Alors, que faire pour les protéger ?
Le site de l’ONU propose un ensemble d’actions pour empêcher le déclin des abeilles :
En tant qu'individus :
- Garder un ensemble diversifié de plantes dans votre jardin ou votre balcon, encore mieux si elles fleurissent à des moments différents. Vous pouvez par exemple acheter un ensemble de graines de fleurs mellifères à l’association «zone de bzzz», et les semer dans votre jardin ou sur la jardinière de votre balcon. Si cela vous intéresse, c’est par ici !
- Préférer l'achat de miel brut issu de vos apiculteurs locaux ;
- Acheter des produits issus de pratiques agricoles durables ;
- Éviter d’utiliser des pesticides, des fongicides ou des herbicides dans nos jardins ;
- Protéger les nids sauvages quand c'est possible ;
- Parrainer une ruche ;
- Laisser dehors un récipient propre avec de l'eau, indispensable pour les abeilles après une journée passée à bourdonner ;
- Soutenir la reforestation ;
- Sensibiliser les gens autour de nous en partageant ces informations au sein de nos communautés et nos réseaux ! Le déclin des abeilles nous affecte tous.
En tant qu'apiculteurs ou agriculteurs :
- Éviter l’emploi de pesticides toxiques pour les pollinisateurs et les écosystèmes, et préférez les techniques telles que le paillage ;
- Diversifier nos cultures autant que possible ;
- Planter des haies ;
- Maintenir certaines zones d’habitat en conditions naturelles ;
- Laisser les sites de nidification ;
- Planter des cultures attrayantes autour du terrain.
En tant que gouvernements et décideurs :
- Renforcer la participation des communautés locales dans la prise de décision, notamment celle des populations autochtones qui connaissent et respectent les écosystèmes et la biodiversité ;
- Mettre en place des mesures stratégiques, y compris des incitations monétaires pour aider le changement ;
- Accroître la collaboration entre les organisations nationales et internationales, les organismes et les réseaux universitaires et de recherche pour surveiller et évaluer les services de pollinisation ;
- Former les agriculteurs à la valorisation des pollinisateurs et à l’application de méthodes visant à maintenir les activités des abeilles autour de la ferme tout au long de l’année.
Et bien entendu, gardez en tête que les abeilles ne sont pas des insectes agressifs et ne nous piquent pas sans raison. Si elles viennent tourner autour de vous, c’est tout simplement que vous avez quelque chose qui les intéresse !
Donc lors de votre prochain pique-nique, lorsque vous sortirez le melon et que quelques ouvrières s’inviteront à la fête, plutôt que de les chasser, pensez à tout ce qu’elles font pour nous et partagez votre repas avec elles ! Finalement, ce bon melon bien sucré, c’est grâce à elles que vous pouvez le déguster !
Et comme le dit Beebee Mc Ferrin, don’t worry Bee Apis ! (…on a osé… )